Dans une interview du père Loïc Mben (sur le blog), nous avions mentionnés l’importance des délais comme mesure utilisée pour terminer des projets. Il expliquait que généralement, en commençant la rédaction d’un article, il fixait une date à laquelle il devait le terminer. Dit, comme ça, on dirait que c’est facile. Je dirais que lorsqu’on est sous la pression du temps et d’une autorité extérieure, une maison d’édition, un professeur, on se donne de la peine pour atteindre cet objectif. Dans ce cas, la motivation viendra de l’extérieur. Je devais écrire une dissertation ce semestre. Un mois avant, j’avais commencé à faire la recherche des sources primaires et secondaires. Je m’accordais un temps de lecture régulièrement. Je prenais des notes, je réfléchissais au sujet et à la problématique. Une semaine avant, je n’avais toujours pas écrit, mais je continuais d’y réfléchir. Je ne pouvais pas écrire parce que je n’avais pas encore trouvé l’angle d’attaque. La date de soumission était imprégnée dans ma tête, je savais que je disposais juste de quelques jours. Finalement, le samedi, je pris une feuille de papier et je tapais le plan de mon travail sur mon ordinateur. La flamme ne brûlait toujours pas en moi. Le dimanche, un jour avant la soumission de la dissertation, je n’avais toujours pas écrit projet final (j’avais tout de même e brouillon). Je finis par me convaincre que ce n’est qu’en couchant les premiers mots sur le papier que je saurais comment aborder le sujet. De toutes les façons, je n’avais plus le choix, je devais rendre le devoir le lendemain. J’aurais pu demander un autre délai mais je savais pertinemment que ce n’était qu’une manière de reporter indéfiniment les pannes d’écriture dont je souffrais. Finalement, je pus modifier le plan, rédiger mon papier et le soumettre le lendemain. Là, il s’agit d’un cas extrême. Ce que je veux dire, c’est que lorsque les délais sont impératifs, les projets se terminent à temps.
La motivation extrinsèque fonctionne très bien à cause de l’idée d’être puni ou mal jugé si on ne termine pas son projet. J’ai donc voulu appliquer cette méthode à mes projets personnels. En effet, je me rends compte que sans date fixe et sans pression extérieure, mes projets s’allongent sur la durée. Mais où trouver la motivation?
- Trouver un moyen pour que ce soit prioritaire
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J’ai participé à un concours littéraire une fois. Il fallait rédiger une nouvelle d’une dizaine de pages et rendre le papier une semaine plus tard. Je n’avais rien. Je l’ai fait et j’ai été sélectionné parmi les gagnants et c’est comme ça que ma nouvelle The unruly passenger a été publiée en 2015 dans le recueil de nouvelles Winter shorts.
Cette année, j’ai participé au NaNoWrimo 2018, je m’étais fixée comme objectif d’écrire 16.000 mots, ce dont j’avais besoin pour terminer la correction de mon manuscrit. Chaque jour, je m’asseyais pendant une heure et j’écrivais. Deux semaines plus tard, mon objectif était atteint. Ici, ma motivation était personnelle, on ne me promettait pas la publication de mon roman, on ne me promettait aucun prix si j’attignais
mon objectif en un mois . Je pense que ma motivation était liée à l’engouement des autres participants. Sur les réseaux sociaux, nous discutions et partagions nos accomplissements personnels. Essayez donc de joindre une communauté. Sur instagram, je rejoins souvent le hashtag finishthatdraft ou editthatdraft. J’avoue que je ne suis pas des plus fréquentes, surtout parce que j’écris en français mais ce serait une piste pour tenir vos délais.
Vous pouvez aussi vous motiver en repassant en revue les raisons qui vous poussent à écrire votre nouvelle ou votre article. Le faites-vous parce que c’est votre rêve, ou pour aider votre communauté, pour être connu ? Utilisez votre pourquoi pour y arriver.
2. Traquer sa gestion de votre temps

A l’époque à laquelle nous vivons, il y a énormément de distractions. Si vous avez un profil Instagram, une page Facebook ou un compte Twitter que vous devez entretenir, il est facile de passer plus de temps que prévu sur les réseaux sociaux au point d’oublier ce qu’on y cherchait. Pour être certain que ça ne vous arrive pas, vous pouvez prendre l’habitude de marquer dans un agenda ce que vous faites de vos journées. Je me sers de mon agenda et j’ai plusieurs catégories comme, par exemple, sport, lecture, université, bouffe, etc. Je marque ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas accompli. J’utilise parfois des émôticonnes (méthode inspirée d’une personne que j’admire pour sa détermination) pour noter si je suis contente de mes résultats ce jour-là. Décider de son emploi du temps en fin de semaine et le bilan des activités aide également à atteindre ses objectifs.
En fin de journée, faites un bilan et évaluer vos performances. Avez-vous atteint vos objectifs ?
Si oui, félicitez-vous. Sinon, revoyez comment vous avez passé votre journée. Les raisons dépendaient-elles de vous ? Auriez-vous pu écrire ?
3. Ecrire régulièrement

Écrire régulièrement permet de ne pas perdre des yeux son objectif. En écrivant une fois tous les mois, l’envie se travailler sur son roman pourrait diminuer. Même si votre emploi du temps est chargé, essayez de réserver du temps au moins une fois par semaine pour écrire.
Il y a quelques semaines , après deux semaines d’arrêt et beaucoup de réflexions sur mon manuscrit, j’ai eu une idée de génie sur la tournure que je veux donner à mon roman. C’est arrivé parce que j’y pensais régulièrement même si je n’écrivais pas.
4. Se lancer des défis sur internet

Les défis peuvent être horaires. Je vais écrire pendant deux heures pendant toute la semaine. Ou à la fin de ce mois, j’aurais travailler 120 heures sur mon projet.
Les défis peuvent se compter en mots. Pendant la prochaine heure, je vais écrire 1000 mots ou à la fin du mois, j’écrirais 50.000 mots.
Sur Instagram, je constate que la majorité des auteur.e.s comptabilisent leur progrès en nombre de mots. Moi, je compte les chapitres, les mots et les heures. Je veux finir le premier chapitre du roman aujourd’hui en une heure et je veux écrire 2000 mots, pas nécessairement un seul chapitre.
5. Trouver un compagnon d’écriture

A défaut de trouver des compagnons réels, pensez à rejoindre des communautés d’auteur.e.s sur les réseaux sociaux. Comme mentionné plus haut, j’ai par exemple rejoint différentes communautés sur Instagram (#ediththatdraft ou #finishthatdraft) en 2018, sur Facebook (Canada writes) et je suis d’autres auteur.e.s sur les réseaux sociaux. Je préfère rendre mon expérience des réseaux sociaux utiles en privilégiant des abonnements d’écrivains. Ceci me permet de croître et d’apporter aux autres personnes qui évoluent dans mon domaine. En ce qui concerne les délais, dans les deux communautés citées ci-haut, il s’agissait de se fixer des délais précis dans la rédaction de nos manuscrits. Si nous étions bloqués, nous pouvions poser des questions. Les initiatrices de ces groupes proposaient également des vidéos pour expliquer certains prérequis.. Cette socialisation me permet de rester motivée.
En temps réel, je travaille sur un roman destiné aux adolescents. J’ai sollicité l’aide de ma partenaire afin qu’elle s’assure du bon déroulement de ce dernier.
Les délais peuvent être flexibles si des imprévus surviennent sur le chemin. Ils nous assurent d’avancer dans la bonne direction.
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