J’ai lu Boumkoeur.

Sep 13, 2021

Jai lu le roman Boumkoeur qui a été écrit par Rachid Djaïdani et publié aux Éditions du Seuil en février 1999. J’ai découvert ce roman dans le cadre de ma maîtrise en langue française. Avant d’entrer dans le vif du  sujet, je te propose de revenir brièvement sur le profil de l’auteur.

Rachid Djaïdani est un écrivain, réalisateur, scénariste et comédien français,  il a été nominé pour un césar du meilleur premier film.

J’ai noté  des similitudes entre son roman Boumkoeur et sa vraie vie. Il a grandi dans les cités (à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines). A 15 ans, il passe deux CAP, maçonnerie et Plâtrier-Plaquiste. Puis, il part travailler sur les chantiers. A 20 ans, il est engagé comme agent sécurité de plateau sur un film de banlieue. Puis, il se lance dans la boxe et devient champion d’île de France. Puis, il décide de devenir acteur, etc. 

J’ai détesté lire ce livre à cause du français de cité et de la violence verbale et sexuelle. Mais si, je vais au-delà de ça, ce livre est intéressant car il raconte la vie dans la cité du point de vue de Yaz. Pour ne plus avoir à m’irriter à propos de la langue, je me suis demandé quel est le rôle de cette langue et le message que Rachid ou Yaz essaye de véhiculer. Et là, plusieurs choses m’ont paru claires:

  1.     Les personnages: le père qui bat sa femme, la sœur qui a plusieurs amants dans la cité, Grézi qui est un arnaqueur, le toxico qui meurt (son frère), la mère battante, Yaz qui ne trouve pas de travail, la précarité (à plusieurs dans un F4, un petit appartement). La langue n’est que le moyen d’expression des jeunes pour signifier leur appartenance à un groupe et aussi cette exclusion de la société.
  2.     La langue prend ici une dimension très importante. On s’attend à ce que YAZ prenne la parole dans un français académique. Même s’il aspire à devenir écrivain, il souhaite raconter le quotidien dans sa cité. Il utilise donc pour cela le présent d’énonciation et le présent d’énonciation. Il change très souvent de point de vue. Le père qui prend la parole, Yaz qui prend la parole. Le narrateur devient ainsi un locuteur qui s’adresse à un interlocuteur, le lecteur. Il parle vite. On a de la peine à arrêter de lire car on a l’impression de lui couper la parole ou de manquer quelque chose si on arrête de lire. Le locuteur est volubile, il est violent, grossier. Il nous montre crûment la cité à travers les yeux des différents narrateurs-locuteurs.

En conclusion, je pense que Rachid Djaïdani utilise ses différents personnages et la langue des cités pour adresser des problèmes sociologiques que sont l’insécurité de l’emploi, la précarité, l’emprisonnement des jeunes de la banlieue (Grézi qui retrouve beaucoup de jeunes de la cité en prison), la violence. Je crois qu’il adresse aussi l’indifférence de la société face à leurs problèmes. Le maire qui parle de la décoration de la ville et non de cet enlèvement. Les médias n’en n’ont aussi rien à faire.

Bibliographie: Visceral (2004), Mon nerf (2004).

Wikipedia

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