Oser changer de vie

Sep 20, 2021

Voilà maintenant un moment que les coachs en développement personnel se font tirer dessus sur internet. On les traite de tous les noms d’oiseaux et on dénonce aussi le fait que tout le monde en fait sa profession. Est-ce faux? Je ne dispose pas de données statistiques pour l’affirmer. Je voudrais plus me concentrer sur leurs reproches. Je vais d’abord supposer que toutes les personnes qui émettent ce constat ont été exposées d’une certaine façon à leurs conseils. Volontairement? Allez savoir. Toujours est-il que ce déchaînement des passions me fait doucement sourire. Que leur reproche-t-on exactement? D’encourager les indécis à passer à l’action? À les pousser à changer leur vie? Quand je lis les reproches, j’ai presque l’impression que beaucoup voudraient qu’on les encourage dans la médiocrité et dans la complainte. Je comprends aussi certains arguments : le coach en question est-il crédible ? A-t-il changé sa vie? Est-il riche? Est-ce de la théorie ou de la pratique ? Ce sont des questions légitimes. J’aime autant mieux recevoir des conseils d’une personne d’expérience. 

Si je m’attarde sur l’augmentation du nombre de coach, je voudrais poser la question suivante: le coaching est-il le seul domaine dans lequel les gens se lancent tous les jours? Toutes les professions sont sollicitées. Y a le marketing, l’informatique  la médecine, etc. Je ne pense pas que ce soit l’augmentation du nombre de coach qu’il faille critiquer mais plutôt le contenu. Est-il de qualité? Est-il pertinent ? 

Pour ma part, ma vie a pris un autre tournant grâce au développement personnel et je voudrais partager mon expérience personnelle avec toi.  Je vais essayer de rapporter les faits de manière chronologique mais ce sera un peu difficile parce qu’ils remontent à plus de dix ans. Donc, je demande de l’indulgence de ta part. Mon récit va aussi s’appuyer sur tous les environnements où j’ai vécu: le Sénégal, l’ Allemagne et le Canada.

Au Sénégal

C’est au Sénégal que j’ai découvert le développement personnel pour la première fois. D’abord, en lisant Paulo Coelho; je pense que le livre qui a changé ma vie est L’Alchimiste. Je ne me souviens plus exactement du contenu mais c’est un roman initiatique qui pousse à la quête d’un trésor qu’on a en soi. Armelle, si tu passes par ici, et que tu te souviens du contenu, n’hésite pas à laisser un commentaire ou à m’écrire, s’il te plaît. Pour les autres lecteurs, je vous invite aussi à partager vos commentaires avec nous. Ce livre a été comme une gifle qui m’a sortie de ma torpeur. Je me suis rendu compte que je ne vivais pas. Je n’étais que la spectatrice de ma vie. Je me laissais porter par le vent. J’étais une étudiante et toute mon ambition se résumait à aller en Europe après mes études et à travailler à la fin de mes études. Je voulais aussi devenir écrivain. J’avais d’ailleurs un manuscrit rangé dans un tiroir que j’avais abandonné. Je l’ai ressorti et je m’y suis remise sérieusement.Ma cousine lisait aussi Paulo Coelho et on a convenu toutes les deux que cet auteur avait une grande influence dans nos vies

Ensuite, mon grand-frère Arnaud m’a fait écouter le Canadien Patrick Leroux qui est aussi un coach en développement personnel. J’ai oublié ses enseignements, je me souviens juste de l’impact qu’il a eu dans ma vie. J’en ai discuté plusieurs fois avec Arnaud, mon frère. Une fois mon manuscrit terminé, je me suis dépêchée de solliciter l’avis de mon frère Loïc et ses corrections. Il m’a aidée. Pensez-vous que j’ai envoyé ce manuscrit à un éditeur? Pas du tout, pour une raison que je ne m’explique pas quand j’y repense à l’instant. Pour terminer, Olivier Madiba m’a fait découvrir le livre Conversations avec Dieu. J’ai mis en pratique une grande partie des conseils prodigués. D’introvertie, je suis devenue extravertie, j’avais une claire vision de ce que je voulais. J’expérimentais celle que je voulais devenir. Ceux qui me connaissent savent que je suis introvertie. Après avoir lu ce livre, j’ai décidé d’aller vers les autres, d’oser. Mon expérience n’a pas duré mais elle était satisfaisante. En d’autres termes, je continue d’aller vers les autres, je dégage une énergie positive mais je suis quand même introvertie. J’ai besoin d’avoir du temps pour moi.

En Allemagne

Arrivée dans ce nouvel environnement, j’ai pris le temps de m’acclimater, de comprendre les US et coutumes du pays. J’ai pris cinq kilogrammes à force de manger du chocolat, je me suis laissée aller avant de remonter en selle. J’ai envoyé mon manuscrit à Edilivre, une solution facile mais une solution.  Ma nouvelle La dernière pluie a été publiée. En tant que nouvelle auteure, j’ai bondi de joie. Mais se faire publier ne suffisait pas. Je devais aussi vendre mon roman. Ma cousine Armelle a joué un rôle énorme en mobilisant les acheteurs sur internet. De mon côté, je devais aussi faire quelque chose. Un après-midi, je marchais avec des connaissances à Marbourg. J’étais la secrétaire de l’association des étudiants africains de la ville. Nous sortions d’une rencontre avec une autorité. Je pense que nous cherchions des fonds pour un événement que l’association organisait. Chemin faisant, nous sommes passés devant une librairie et là, une idée m’a traversé l’esprit. Je venais d’avoir la folle idée que je pouvais leur proposer mon livre. L’idée était belle, folle, mais belle. Mais, la seconde d’après, mon cerveau m’a découragée. Qui étais-je? Pourquoi m’auraient-ils soutenue? Impossible. Mais, me souvenant des conseils du développement personnel sur la peur, le fait d’oser, j’ai foncé dans la librairie et je suis ressortie avec une meilleure proposition. Ils m’offraient la possibilité de m’accueillir dans leur librairie pour présenter mon livre en partenariat avec l’université. J’étais comblée mais la tâche était grande. Je devais convaincre un professeur de l’université de Marbourg de me soutenir dans ce projet. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai discuté avec une de mes enseignantes que je remercie profondément si elle passe par ici. Elle m’a accompagnée dans la réalisation de ce projet qui a vu le jour. De fil en aiguille, j’ai réussi à me faire connaître dans la petite ville de Marbourg et de Giessen. J’allais aussi conquérir Francfort quand j’ai quitté l’Allemagne pour le Canada. Grâce à cette nouvelle et la suivante, j’ai sillonné l’Allemagne pour présenter mes œuvres. Au bout de sept ans, j’avais publié deux nouvelles et trois romans.

En dehors de l’écriture, le développement personnel m’a permis de chercher des solutions dans ma vie et de ne pas trop me plaindre. Pour éviter d’être mal comprise, on a tous des problèmes dans la vie mais je préfère croire que chaque problème a une solution. On dit dans la Bible que Dieu ne peut pas te donner un fardeau trop difficile à porter et j’aime aussi croire que les problèmes sont une opportunité pour grandir. Un jour, en revenant d’un séjour au Cameroun, je retrouvais ma chambre d’étudiante et mon compte en banque vide. Je devais payer mes études, mon loyer, etc. Je ne pouvais pas et je ne voulais pas me tourner vers ma mère. J’ai pleuré. Où allais-je trouver les sous? À un moment, j’ai réalisé que les plaintes n’allaient pas remplir mon compte en banque. Je devais trouver un travail. Je me suis donc ressaisie et j’en ai cherché un. Vous savez quoi, j’ai trouvé un travail à la foire de Francfort et j’ai pu payer mes études et mon loyer. En conclusion, les outils que j’ai reçus m’ont aidée à me dépasser et à chercher des solutions.

Au Canada.

Arrivée au Canada, je me retrouvais au point de départ. Je devais recréer mon réseau. De mon propre chef, j’ai mis une pause à ma carrière d’écrivaine le temps de terminer mes études et de comprendre l’environnement dans lequel je vivais. Au début, j’ai délaissé le développement personnel. Je n’avais pas le temps. Je devais réviser mes leçons et faire mes devoirs parce que le rythme de travail était intense. J’ai vite ressenti le besoin de continuer de fortifier mon mental parce que j’étais moins focalisée sur mes objectifs d’auteure et ma mission personnelle.  À un moment donné, pendant la rédaction de mon projet de recherche en 2019, j’ai compris que je ne pouvais pas vivre sans l’écriture. Il m’a fallu presque deux ans pour terminer ce manuscrit mais j’y suis arrivée et je l’ai déposé chez l’Harmattan. Deux ans plus tard, il est enfin disponible. Je suis fière de moi. Oui, il faut le dire. Soyez fiers de vous quand vous accomplissez un objectif. Il n’y a aucune honte à cela. Arrêtons la fausse modestie.  Bref, mon deuxième roman est disponible ici 

D’autres surprises se préparent parce que j’ose et que je veux vivre ma vie.  Qu’en est-il de toi?

En résumé, ce que j’ai appris grâce au développement personnel:

  1. Écrire ma vision 
  2. Établir une liste de mes objectifs
  3. Mieux gérer mes finances personnelles (faire des économies, investir mon argent)
  4. Agir et pas réagir
  5. Oser

Le développement personnel n’est pas la solution à tous mes problèmes. L’astuce est de savoir ce qui fonctionne pour soi. Je soutiens seulement qu’il m’a permis très tôt d’ouvrir les yeux et d’être l’actrice dans ma vie. 

P.S, j’ai d’autres exemplaires en dehors de l’écriture.

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