Être maman est un travail à temps plein. Tous ceux qui doutent de la charge de travail que représente la gestion d’un foyer et des enfants vivent sur une autre planète ou sont des hommes privilégiés. Oui, je pense qu’il n’y a qu’un homme privilégié pour demander à sa femme ce qu’elle a foutu de la journée parce que la maison est sale. Cette question ne m’a jamais traversé l’esprit. J’ai toujours respecté les femmes au foyer même si je n’ai jamais voulu en être une. J’ai besoin de sortir de la maison, d’écrire, de travailler aussi à l’extérieur. Bref, ce n’est pas le sujet. Je n’ai jamais imaginé le travail que ça représente de s’occuper d’un enfant. Pourquoi je parle de ça?  Si tu me suis sur Instagram, tu auras remarqué qu’un nouvel être est entré dans ma vie, celle-là même que je nomme affectueusement petite madame. Oui, je suis maman depuis six mois déjà. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec toi ce qui a changé dans ma vie depuis et comment je m’y suis adaptée de façon générale en ce qui concerne la conciliation de mes objectifs, la gestion du temps et de petite madame. 

J’ai écrit trois de mes œuvres avant de tomber enceinte et j’ai fini mon dernier roman pendant ma grossesse. Je n’ai jamais été totalement libre pendant la rédaction de mes nouvelles et de mes deux romans. En effet, j’étais étudiante quand j’ai écrit La dernière pluie, The Unruly Passenger et Un bond dans l’inconnu. Je les ai écrits entre deux pauses. Je devais réviser mes cours et aussi travailler. Bien que je n’ai pratiquement jamais eu de temps, j’y suis parvenue grâce à une certaine discipline. 

En effet, j’ai toujours eu une vie assez structurée et linéaire. En effet, j’avais pris l’habitude de dresser des listes de tâches chaque dimanche pour toute la semaine. Mes objectifs étaient clairs. Pendant mes études, mon temps était partagé entre la révision de mes cours, le travail, l’écriture, le sport et la lecture. Cette routine n’a pas tellement changé quand j’ai commencé à travailler. C’est vrai que c’était toujours un défi pour dégager du temps pour l’écriture mais j’y arrivais. Je pouvais me priver de sommeil la nuit ou décider de ne pas regarder la télévision pour écrire. Je disposais de mon temps comme il me plaisait. Si je n’atteignais pas mes objectifs, c’était entièrement de ma faute et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi. 

Ma vie est différente depuis l’arrivée de petite madame. Bien qu’étant en congé maternité, un congé qui n’a de congé que le nom, je réalise qu’être maman est un travail à temps plein, un travail auquel personne ne m’a vraiment préparée. Ce fut un choc pour moi de constater tous les bouleversements que ce petit être a apporté dans ma vie qui a radicalement changé depuis que je suis maman. Je ne dispose plus de ma personne comme avant, ce qui se reflète dans ma gestion du temps. Les tâches les plus simples prennent des heures à être accomplies. Si au début c’était très frustrant, j’apprends à accepter ma nouvelle réalité. C’est un travail qui a duré des mois. J’essaye tout de même de continuer à faire ce que j’aime. Dans les prochaines lignes, je partagerai avec toi les cinq outils que j’utilise pour parvenir à atteindre mes objectifs avec un bébé. 

Suivre des cours prénataux 

Quand on devient parent, c’est pratiquement le bébé qui nous dicte nos faits et gestes! Au début, ma vie était réglée au rythme de ses réveils et sommeils, des changements de couche. Je dormais peu et je ne vivais que pour elle. Même si je l’aime, ça m’a bouffée au début. Où étais-je dans cette maternité ? Ce que je voulais ne comptait-il plus? C’était ça être mère ? Si oui, je suspectais une implosion prochaine. J’avais besoin de faire des choses pour moi! Ce qui est sûr, je n’étais pas prête à vivre les nouveaux bouleversements que petite madame avait emmenés dans ma vie. C’est ici que j’ai réalisé l’importance des cours prénataux pendant lesquels les sages-femmes nous conseillaient, pour les premières semaines après l’accouchement, de cuisiner en avance et de garder la nourriture au congélateur. On nous avait aussi recommandé de toujours avoir des snacks prêts à être mangés: une fois que bébé arrive, on a peu de temps pour ça. J’entendais les paroles de l’experte mais je ne réalisais pas ô combien c’était sensé! J’ai suivi ces conseils, ce qui m’a quand même donné une bouffée d’air les six premières semaines. Donc, je vous les recommande vivement.

Accepter sa nouvelle réalité 

J’ai compris qu’il y a un temps pour tout dans la vie. Il y a  un temps pour rire, un temps pour jouer, un temps pour travailler. Il y a aussi un moment où on est des enfants, des adolescents, des adultes, des parents. A chacune de ces étapes, la notion de temps varie. Plus jeunes, on s’en soucie peu car nos parents s’occupent de notre emploi du temps. Une fois adultes, mis à part les contraintes universitaires ou professionnelles, on dispose de son temps comme on l’entend.

Quand petite madame est arrivée, ce fut la joie. Je la rencontrais enfin! J’aimais la tenir dans mes bras, l’embrasser et la regarder. Mais j’ai vite été rattrapée par la réalité. Quand nous sommes arrivés à la maison, j’ai compris qu’un nouveau-né avait besoin d’attention constante. J’avais l’impression que nous passions toute la journée à la changer, la nourrir, la bercer et la réconforter. Je n’avais plus le temps pour moi. Je devais même planifier mes douches! Avec cet emploi du temps chargé, je ne lisais plus, je n’écrivais plus. 

 En plus, accomplir une tâche prend plus de temps. Par exemple, quand je fais le ménage, je peux commencer à balayer le sol et m’arrêter pour m’occuper d’elle. Ça arrive aussi quand je coupe simplement une pastèque. Ce matin, pendant ma séance de sport, je l’ai installée sur son tapis d’éveil. J’ai dû m’interrompre deux fois pour ajuster ses coussins. J’ai aussi dû continuer mes exercices de rééducation après sa sieste. C’est parfois frustrant d’aller moins vite mais ça l’est moins depuis que j’ai accepté qu’il en est ainsi. Elle a besoin de moi et je dois répondre présente pour elle. Une fois que je me suis mise d’accord avec cela, c’est de réfléchir aux astuces à utiliser pour parvenir à atteindre mes objectifs , écrire, faire du sport, lire. 

Réorganisation de ma vie

Je continue de dresser ma liste de tâches mais je me réserve trois objectifs à atteindre par jour. Mercredi dernier, j’en ai planifié six et je n’en ai fait qu’une. On n’a pas toujours ce qu’on veut! En attendant, je jongle entre les siestes de bébé pour envoyer des courriels, écrire un article, écouter un podcast. C’est en soirée que je travaille sur mon manuscrit. Il m’arrive aussi de passer des jours, voire des semaines sans y toucher. Entretemps, j’écris au moins pour mon blog. Je suis ainsi plus épanouie.

Sinon, quand je fais du sport, petite madame reste soit avec son père, soit avec moi. Si elle est avec moi, je la laisse jouer tout près. Parfois, elle a besoin de moi, d’autres fois, non. Toujours est-il, que j’essaye de m’adapter.

Éviter de se mettre la pression 

Éviter de se mettre la pression en voulant accomplir vingt choses dans la journée. Ce point rejoint l’idée qui veut qu’on accepte sa nouvelle réalité. Je suis consciente que certains jours je ne ferai rien ou très peu et c’est correct. Je suis parfois frustrée pendant la journée mais je relativise en me disant que je ferai mieux plus tard ou le lendemain. 

Toujours avoir ma liste de tâches

Malgré les points précédents, il est primordial de continuer à avoir des objectifs écrits. D’abord parce que ça me donne une ligne directrice et aussi parce que c’est une preuve que j’avance. En effet, on a tendance à se dévaloriser en minimisant ses progrès. Alors, cette liste est une preuve, à condition d’analyser ses progrès. N’oublie donc pas de cocher ou de rayer chaque tâche terminée.

 Voilà, c’est fini! J’espère que cet article t’a permis de prendre du recul et d’accepter que tout va bien. Il suffit de se réorganiser et de changer de perspective. N’hésite pas à me dire ce que tu en penses en commentaires. On se dit à lundi prochain.